Je vous aime ainsi, humilié, douloureux, ulcéré…
Ne m’aimez pas trop… Il faut nous préparer… Nous sommes émus aujourd’hui, mais il y a les lendemains…
Michel, vous vous êtes trop éloigné de moi, voilà d’où le mal est venu… (Très bas.) Vous oubliez trop que je suis une femme… comme toutes les autres. Une femme avec laquelle on peut oublier ses soucis…
(Elle est toute penchée vers lui, n’osant se pendre à son cou.)
Non…
Michel, voilà ce qui nous perd… une fois, une seule fois, viens là-bas…
Non.
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Puisque tout mon cœur, toute mon âme, ne peuvent te persuader… Si tu savais à quel point d’esclavage… je dépends plus de toi dans cette épreuve atroce que dans tout le bonheur passé.
Épargnez-moi.
Ah !… Pourquoi me laisses-tu, pourquoi faut-il que ce soit moi ? Je ne te dirai plus un mot, Michel, je ne répondrai plus à ton inqualifiable obsession, que tu ne sois là-bas,