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la triomphatrice

Claude.

Si tu veux faire de la littérature comme tout le monde, tu iras porter tes élucubrations à la boutique d’en face…

Denise.

Pourtant, maman, avec votre nom… Votre éditeur me prendrait tout de suite.

Claude, à Flahaut.

C’est qu’elle le croit !

Flahaut.

Mademoiselle, ne tâtez pas du métier. Si vous saviez quelle peine Claude Bersier et Michel Sorrèze ont eue à me faire imprimer.

Denise.

Ça ne vous a pas empêché d’avoir le prix Goncourt.

Claude.

Peut-être n’y aura-t-il qu’un moyen de la guérir, c’est de la laisser aller. Je te donnerai ma carte : « Claude Bersier recommande chaleureusement une amie, Mlle Denise Bersier. »

Denise.

Mais, maman, vous nous dites toujours que nous n’avons que ce que vous gagnez. Papa dit que, sans vous, nous habiterions au cinquième et ferions nos robes nous-mêmes…

Claude.

Veux-tu te charger de pourvoir à ta toilette ?

Denise.

Je voudrais essayer.

Claude.

Fais-toi modiste ou couturière.