Page:Leneru - Les Affranchis.djvu/15

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Vint la séance de la discussion. Les avis étaient partagés. On lut La Vivante à haute voix. L’assemblée s’émut à cette lecture. Seul Mendès, qui présidait, ne paraissait pas très favorable. Sans doute il était séduit par maints passages, mais il croyait reconnaître des influences, faisait des objections et des réserves. Enfin l’on vota. Les partisans de La Vivante l’emportaient : à la majorité des voix, le premier prix était attribué à l’auteur inconnu de ce conte. Restait à le connaître. Quelqu’un ouvrit l’enveloppe cachetée jointe au manuscrit, et proclama

— Mademoiselle Lenéru-Dauriac.

Une rumeur joyeuse accueillit ce nom, car Mendès, avec son exubérance coutumière, avait depuis six mois raconté sa découverte à presque tous ceux de ses confrères qui étaient là. Et quelqu’un de nous