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CARTONNAGE À LA BRADEL.

Anciennement, la couverture des cartonnages communs était tout entière en parchemin, ou bien elle avait le dos seulement en parchemin et les plats en papier de couleur. Aujourd’hui, tantôt on recouvre les livres, dos et plats, avec une couverture imprimée, tantôt on fait le dos en percaline et les plats seuls avec les parties correspondantes de la couverture imprimée. Dans ce dernier cas, on colle sur le dos une pièce de titre en papier, qui est généralement imprimée. On prend la même précaution quand, comme l’usage commence à s’en répandre, on se sert, pour le dos seulement ou pour le volume entier, soit de papier parcheminé, soit de parchemin végétal proprement dit.

De quelque manière qu’il opère, le relieur-cartonneur ne doit pas oublier que les ouvrages qui sortent de ses mains sont destinés à des consommateurs peu soigneux, et qu’il doit, par conséquent, par devoir professionnel, faire tous ses efforts pour leur donner relativement au prix qu’on lui en paie, la solidité la plus grande possible.

§ 2. — cartonnage à la bradel.

Le cartonnage à la bradel est d’origine allemande. Le nom qu’on lui donne en France n’est autre que celui du relieur qui l’a importé dans notre pays ou du moins qui l’a pratiqué le premier avec le plus de succès. C’est une véritable reliure à dos brisé où la tranche peut être rognée ou conservée, et dont le dos et les cartons ne sont couverts que de papier. On l’emploie surtout comme moyen de conservation provisoire, pour les livres auxquels on se propose de faire mettre plus tard un riche habillement, et lorsqu’il est exécuté avec soin, il est