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DORURE ET GAUFRURE.

plats à la carte ou au bilboquet, sans tenir le livre. Pour cela, on prend les deux billots cubiques, et on les place sur la table l’un à côté de l’autre, à une distance suffisante pour que toutes les feuilles du volume puissent se loger entre eux. Enfin on ouvre les deux cartons et on les fait reposer à plat sur les deux faces des billots. Alors toute la couverture est à plat et le volume pend entre les deux billots. On a ainsi beaucoup de facilité pour coucher uniformément et symétriquement les filets et tout ce qui doit orner les plats.


On ne doit pas glairer, sur un volume en veau, les places qu’on veut laisser sans brillant.

La moire et les autres étoffes de soie ne doivent pas être glairées, lorsqu’on ne veut pas coucher de l’or dessus, parce qu’elles portent avec elles leur brillant naturel. En outre, elles se glairent avec du blanc en poudre ou mieux, avec de la poudre de Lepage.

Quand c’est avec du blanc, on haleine dessus pour le rendre humide ; ensuite on couche l’or, qui happe tout de suite.

2o  Opérations du doreur.

Le doreur est l’ouvrier qui, avec des instruments de cuivre gravés en relief par un bout et montés dans un manche de bois par le bout opposé, fixe l’or sur tous les points que touchent les saillies de la gravure. Ces instruments s’appellent fers. Leurs dimensions sont toujours très restreintes. Néanmoins il y en a dont la petitesse est telle qu’on les désigne spécialement sous le nom de petits fers.

C’est le doreur qui applique sur le dos des livres