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DORURE ET GAUFRURE.

« III. Chagrin gros grain et Chagrin. Ces deux sortes de cuirs exigent une attention et une propreté toutes particulières, attendu qu’elles acquièrent facilement des taches luisantes et graisseuses qu’il est difficile et même impossible d’enlever.

« Ces cuirs sont particulièrement propres aux impressions en noir et en or, et peuvent fournir de fort beaux produits. Le dessin doit être préalablement imprimé. On le décore en or ou en noir.

« Pour imprimer en or, on donne une seule couche au blanc d’œuf pur ou deux couches en coupant le blanc d’œuf ; il ne faut jamais en donner trois, ces couches superposées formant trop d’épaisseur, ce qui donne au cuir une teinte grise et sale.

« On doit huiler avec grand soin, autrement le cuir prend des taches qui ne disparaissent plus, et la dorure s’altère quand on veut les faire disparaître par le lavage. Lorsque le dessin est doré, on procède à l’impression en noir qui s’exécute à la cire blanche. La cire est étendue sur un petit morceau de peau sur lequel on applique le fer qu’on imprime aussitôt, puis on pinceaute avec le vernis des relieurs pour qu’elle prenne un beau noir et de l’éclat.

« La chaleur à la dorure et à l’impression en noir doit toujours être modérée.

« IV. Gros grain ou marocain. Les apprêts anglais ne sont pas bons ; il faut employer ceux des allemands.

« V. Encollage du veau. Quand le volume est recouvert de la peau, on mouille celle-ci avec de l’eau au moyen d’une éponge propre, pour n’avoir pas de taches. Quand elle est sèche, on l’enduit à deux couches avec de la gélatine claire ou de la colle d’amidon.