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RELIURES DIVERSES.

§ 6. — reliure de m. levys.

M. Levys a indiqué une reliure métallique, ou en partie métallique, et qui s’applique au livre, soit fixée comme les reliures ordinaires, soit indépendante du livre ; dans ce dernier cas, c’est une boîte dans laquelle on enferme le livre.

Les reliures métalliques ou en partie métalliques sont du reste fort anciennes, et elles sont appliquées encore aujourd’hui pour certains livres d’église ou de prières d’un haut prix, pour des registres, etc.

§ 7. — reliures mobiles de m. weber.

La mobilité de la reliure de M. Weber ne consiste que dans la disposition de certaines pièces de l’intérieur, toute la partie extérieure étant fixe et ayant l’avantage de pouvoir être assimilée, tant pour la forme que pour la solidité, aux reliures ordinaires.

On monte d’abord, sur les onglets d’un papier mince et nerveux, les feuilles simples et doubles que l’on veut collectionner, puis on les assemble et l’on serre la masse des onglets entre deux languettes placées à l’intérieur et contre le dos de la reliure. La première de ces languettes, taillée à gorge, est fixée à demeure ; la seconde, dont la face comprimante se trouve légèrement arrondie, est entièrement libre. On les serre l’une contre l’autre au moyen de vis tournant dans des écrous métalliques et qui traversent les onglets entaillés préalablement à des distances convenables.

La simplicité de cette opération permet, comme on peut le voir, de mettre aisément en reliure telle quantité de feuilles qu’on voudra depuis une seule jusqu’à une limite marquée par la grosseur du volume.