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RENSEIGNEMENTS DIVERS.

« Voulant nous assurer si nous pouvions employer l’huile empyreumatique d’écorce de bouleau, nous avons agi de la manière suivante :

« Nous avons pris 100 grammes d’écorce externe de bouleau, divisée convenablement ; nous les avons introduits dans une cornue à laquelle nous avons adapté un récipient pour recueillir les produits volatils nous avons placé cette cornue ainsi disposée dans un fourneau à réverbère, puis nous avons chauffé ; elle se décomposa et fournit des vapeurs blanches, épaisses, qui vinrent se condenser dans le récipient que l’on avait fait plonger dans un vase contenant de l’eau froide.

« Peu à peu ces vapeurs devinrent plus épaisses, plus colorées ; la liqueur qui s’écoulait dans le récipient était plus dense. Au bout de deux heures, la décomposition était complète ; il restait dans la cornue un charbon volumineux. Le produit de la distillation pesait 64 gram. ; mais il était formé de deux couches, une supérieure épaisse, ayant l’odeur d’huile de bétuline, odeur altérée par l’acide pyroligneux provenant de la décomposition du bois qui sert de support à la bétuline : la couche inférieure était colorée en jaune foncé, pesant 4 grammes : elle était formée par de l’eau contenant une petite quantité d’acide pyroligneux en dissolution.

« Cette seconde couche fut séparée de la première qui fut conservée pour nous servir dans les opérations suivantes. Une certaine quantité de cette huile empyreumatique fut saturée par la craie (carbonate de chaux) délayée dans une petite quantité d’eau, puis laissée en contact pendant un jour, en ayant soin d’agiter de temps en temps. Au bout de ce laps de temps, on laissa déposer et l’on décanta de manière à