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RELIURE.

prenne des allures et crée les procédés d’une grande industrie. C’est pour cela qu’aujourd’hui, dans tous les pays, à côté des modestes ateliers dont le personnel se compose du patron et de quelques aides, souvent même du patron seul et d’un ou deux apprentis, se sont fondés de vastes établissements, véritables manufactures où, sous la direction d’un maître habile, de nombreux ouvriers, toujours chargés de la même opération et secondés, quand la chose est possible, par d’ingénieuses machines, font en fort peu de temps et très-économiquement ce que le travail manuel, tel qu’il a lieu dans les petites maisons, ne saurait produire qu’avec une extrême lenteur et une grande dépense.

§ 2. — différentes sortes de reliures.

Les produits de l’art du relieur diffèrent, entre eux d’après leur fabrication, qu’elle soit courante, soignée ou riche, l’usage auquel on les destine, le prix de revient et de vente, ainsi que celui qu’y attachent les bibliophiles et les amateurs. Les reliures d’art, que ces derniers recherchent, varient à l’infini, suivant le goût, le caprice et même la mode.

1o  Relativement aux procédés, on distingue :

La reliure pleine,
La demi-reliure,
La reliure à nerfs,
La reliure à la grecque,

La reliure à dos plein,
La reliure à dos brisé,
Le cartonnage ordinaire,
Le cartonnage emboîté.

2o  Relativement à l’exécution, on distingue :

La reliure d’art,
La reliure d’amateur,
La reliure de luxe,

La reliure de bibliothèque,
La reliure à bon marché,
Le cartonnage.