Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/52

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des pensées ; mais s’il était occupé de Néomadie plus que de n’importe qui, il y mettait de la dissimulation.

Nous revînmes en sa compagnie, escortés aussi de M. et de madame Houspivolon, qui demeurent de notre côté. Il faisait nuit noire. Le vieux Galéron causait avec moi ; madame Houspivolon s’était emparée de Jacques, et Suzanne marchait devant nous avec l’huissier. Nous abordions les rues basses, près de la rivière, quand une petite discussion s’éleva à l’avant-garde sur le chemin qu’il fallait choisir ; M. Houspivolon insistant, Suzanne le suivit, et bientôt un double cri nous apprit qu’ils venaient d’entrer dans une flaque d’eau, que M. Houspivolon avait prise pour la terre ferme.

Jacques, d’un bond, s’était élancé au secours de Suzanne. Malgré les refus de la petite, confuse d’être traitée comme une dame par ce beau garçon, il lui donna le bras et la conduisit ainsi jusqu’à notre porte.