Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ont la mémoire paresseuse, l’imagination endormie, le travail d’esprit, en un mot, lent et difficile. L’instruction religieuse absorbait donc tout, ou à peu près, et le malheureux Jacques voyait avec désespoir que, malgré ses efforts, il ne parviendrait à faire entrer dans la tête de ses élèves aucune des notions qui eussent ouvert et délié leur intelligence, ou qui, rapportées à la maison paternelle, eussent fait dire à leurs parents : « À la bonne heure, petit, ça te sert à quelque chose d’avoir dépensé de l’argent à étudier. »

Le vieux Galéron, furieux, venait grommeler chez nous, quand il se sentait trop violemment tenté de mettre à la porte M. Babillot.

— N’avais-je pas raison, nous disait-il, de me défier de cet homme-là ? Est-ce pas curieux qu’ils soient redevenus les maîtres chez nous comme autrefois ? Et pourtant, quand une nation comme la France fait une si grosse révolution pour se débarrasser de