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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/131

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de l’homme ; il faut lui rendre justice à cet égard). Comme il s’est contenté de les dire, et a renvoyé toute liquidation après cette vie, ses maximes sont restées lettres mortes, et l’on sait de quel air un dévot de haut parage fait l’aumône à son frère en Jésus-Christ, couvert de haillons.

Le premier sentiment de dédain à l’égard de la femme, qui nait du spectacle des choses, se complique admirablement, à l’âge des passions, de la différence des deux morales. Habitué déjà à se considérer comme suzerain, sûr de l’impunité matérielle et morale, comment l’homme n’abuserait-il pas d’un être que lui abandonnent les lois et l’opinion ; que lui livrent une insuffisance d’esprit soigneusement préparée, la coquetterie, l’ignorance et, tantôt l’oisiveté, tantôt la misère ? On invoquera la pitié, la justice… enfan-