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Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/149

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tion radicale, et fantastique, du corps et de l’âme ? Ou, avec le code hindou, que la femme ne soit que le champ où le grain germe ? On parle sans cesse de la nature, et l’on semble ne pas voir que tout se pénètre, que rien ne s’isole, que ces divisions arbitraires, ces violents contrastes, ces inconséquences absurdes n’existent que dans notre esprit.

Non, la femme n’est pas une chose, un pur réceptacle. Elle pétrit son enfant de ses sentiments et de ses idées comme de sa chair ; esclave, elle ne peut créer que des esclaves, et, suivant ce qu’elle est et l’éducation qu’elle a reçue, son lait recèle des germes morbides, ou d’héroïques ferments.

D’autre part, qu’est-ce qu’un despote, sinon une autre forme de l’esclave ? Fera-t-on de la liberté avec des maîtres mieux qu’avec des sujets ? Mettez cela ensemble ou séparément