Il existe actuellement, hommes ou femmes, beaucoup de personnes d’esprit réfléchi, ou de sens droit, qui reconnaissent l’égalité des sexes et croient fermement à sa réalisation dans un avenir plus ou moins proche ; mais qui n’en continuent pas moins à se conformer à l’ordre de choses, bâclé sur les ruines de la Révolution par le soldat qui restaura l’ordre ancien. Ainsi, non-seulement, ils se marient sous la loi de protection et d’obéissance ; mais ils observent soigneusement les usages qui limitent de toutes parts les pas et l’action de la femme ; toutes leurs réserves ne sont que mentales. Ils suivent avec intérêt les progrès de l’émancipation féminine dans les pays étrangers ; ils en épanchent hautement — à huis-clos — leur contentement et leur enthousiasme. Mais si mouvement se rapproche, si, près d’eux, des amis de la même cause essaient de lui faire