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Page:Leo - Un mariage scandaleux.djvu/452

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bal que deux contredanses la première fois, qu’une seule la seconde.

« Si vous avez besoin de moi, rappelez-moi près de vous, j’y retournerai avec joie. Et donnez-moi promptement des nouvelles de Clarisse et des vôtres.

« Gustave se porte bien ; je le vois quelquefois, mais nous ne pouvons que rarement nous promener ensemble, à cause de ses occupations.

« Je n’ai vu qu’une fois Mme Delbès : elle n’est plus la même pour moi.

« P. S. Tu voudras bien, chère maman, annoncer à la Mourillon la mort du pauvre enfant.

« Aurélie est un peu souffrante ; mais c’est, dit-on, un commencement de grossesse ; M. Gavel en paraît très-heureux. »

Michel aussi reçut une lettre le même jour. La sienne était partie plus tôt que celle de Mme Bertin, mais sous l’adresse de Gène. Cette bonne fille vint à Chavagny sous prétexte de faire une commission et remit la lettre à Michel, qui dans l’effusion de sa reconnaissance l’embrassa de toutes ses forces.

— Fou ! dit-elle en riant pour cacher son trouble, je le dirai à Cadet !

Car à présent Cadet Mourillon était fiancé de Gène et ils devaient se marier à la fin de l’année.

LUCIE À MICHEL.

« Que faites-vous, mon ami ? Je suis tourmentée de votre peine, car je sais que la vivacité de votre imagination vous créera mille ennuis en mon absence. Aussi je me hâte de vous écrire aussitôt qu’il m’est possible, car, le croiriez-vous ? quoique je n’aie rien à faire, je suis beaucoup moins libre ici qu’à Chavagny. Je m’ennuie