Page:Leo - Une vieille fille.pdf/121

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une nuit d’insomnie et de perplexités, il provoqua par de vives questions ses confidences. Les tourments de son ami étonnèrent Samuel. Selon lui, la question était bien simple : il fallait rompre ; et pourquoi hésiter ? Car, disait-il, tu as, mon cher, ou tu crois avoir des raisons, et tant de gens s’en passent, en pareille matière, qui pourtant sont réputés honnêtes gens.

— Au reste, ajouta Samuel, si tu n’as pas le courage de te débarrasser de Pauline, je me charge de cela, moi.

— Que prétends-tu faire ? dit Albert.

— C’est mon secret.

— Je te défends formellement de parler à Pauline en mon nom.

— Je m’en garderai bien.

— Que feras-tu donc ?

— Eh ! rien…, dit Samuel en haussant les épaules.

Ils en restèrent là.

Pressé de se confesser à un juge plus délicat,