Page:Leo - Une vieille fille.pdf/130

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Albert dit enfin :

— Votre moineau est mort ?

— Oui, répondit-elle en rougissant.

Puis elle ajouta, une minute après :

— Vous voulez savoir l’histoire de ma vie, n’est-ce pas ?

— Oui. Pourquoi ne me l’avoir pas dite plus tôt ? Pourquoi vous êtes-vous cachée à moi, Marie ?

C’était la première fois qu’il lui donnait ce nom.

— Mais, Albert, reprit-elle en rougissant plus encore et sans oser le regarder, je suis bien réellement une vieille fille, je vais avoir trente-cinq ans.

— Cette fois ne me trompez-vous plus ? Ôtez cet affreux bonnet, rejetez ce pardessus éternel qui vous enveloppe, et dites-moi que vous avez vingt-cinq ans, je vous croirai.

— J’ai trente-cinq ans bientôt, reprit-elle. Vous savez que je suis de beaucoup l’aînée de Pauline.

— De Pauline, répéta-t-il. Votre sœur a