Page:Leo - Une vieille fille.pdf/163

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à prononcer de ces mots-là… Enfin ils prétendent que M. Albert est… ton amant, et que pour votre honneur à tous deux il est regrettable qu’il soit en même temps ton débiteur.

Marie ne répondit pas, mais elle se leva, quitta Pauline et s’enferma dans sa chambre. L’indignation la bouleversait, et, quelque douce qu’elle fût, elle éprouva cette fois les haines de la colère en même temps que les tortures de l’orgueil. Cependant elle était parvenue à se calmer quand revint Albert, qui avait fait ce jour-là sa première promenade, et rentrait joyeux. Il vit aussitôt que Marie était préoccupée et s’en inquiéta.

Elle voulait tout lui dire et n’en trouva pas la force encore.

— Je crains pour Pauline, lui dit-elle. Elle semble être en intimité déclarée avec M. Samuel. Que signifie cela ? Je n’ai pas confiance en votre ami.

— Est-il possible ? s’écria-t-il troublé, en se rappelant tout à coup l’étrange promesse que lui