ami, comme pour s’assurer qu’il était près d’elle ; ses beaux cheveux répandus couvraient ses épaules ; sa pose était pleine d’abandon, et sa physionomie si éloquente, qu’en ce moment elle était d’une beauté véritable. À ses excuses Albert mêlait des reproches.
— Pourquoi, disait-il, pourquoi vous plaire à me désoler ainsi ?
Marie retrouva la voix pour se défendre.
— Si vous saviez, Albert, si vous saviez ce qu’on dit… Ah ! pour l’amour de vous-même.
— Que dit-on, chère Marie ?
— Oh ! reprit-elle en frémissant, je ne puis vous rapporter cela ; non, c’est impossible !
Et elle se voila le visage de ses mains. Sa pudeur, encore vierge, n’avait toujours que seize ans.
— Dit-on que je vous aime avec passion, Marie, que vous êtes tout pour moi, qu’il faut que je meure, ou que je sois votre mari ? Oh ! chère bien-aimée, que cela est vrai !