Page:Leo - Une vieille fille.pdf/27

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jeune personne qu’ils prenaient pour sa nièce, et Samuel sut engager une conversation qui devint aussitôt très-pleine, très-suivie, et à laquelle mademoiselle Pauline, la prétendue nièce, prit une fort grande part. Les deux jeunes gens furent étonnés d’apprendre qu’elle était la sœur de mademoiselle Dubois. Elle habitait chez son frère dans la rue de Bourg. Mademoiselle Pauline leur apprit en outre qu’elle était musicienne, qu’elle aimait la littérature, le dessin, la poésie, les plaisirs de la ville et les beautés de la campagne. Sa sœur écoutait, et mêlait de temps en temps à ce babillage quelques paroles graves et simples.

Depuis cette soirée, on échangea quelques mots en passant. Mademoiselle Pauline venait souvent le soir, et, quand le jeune Allemand rentrait de bonne heure, on faisait en causant quelques tours de jardin. Mais des deux femmes, il n’y avait que Pauline qui s’occupât d’être aimable. Soit maussaderie, soit tristesse, la sœur aînée se bornait à