Page:Leo - Une vieille fille.pdf/77

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elle. Vous me demandez toujours la même chose, Albert !

— Nous serons bien heureux, n’est-ce pas ?

— Je l’espère.

— Vous l’espérez seulement ? Oh ! Pauline ! n’êtes-vous pas sûre d’être heureuse avec moi !

— Oui, je le crois.

Puis elle ajouta en souriant :

— Mais j’en serai certaine plus tard.

— Oh ! vous êtes une enfant ! vous ne comprenez pas la certitude, vous ne comprenez pas l’amour. Voyez, Pauline, voyez comme cela est beau ! Ce mont énorme, là, tout en face de nous, qui se hérisse et se dresse, il est plein de nids d’oiseaux, de chants, de petits cris, de feuilles épanouies, et là-bas, sous ces gros rochers, quelque lézard se chauffe au soleil. Au pied coule un torrent : n’entendez-vous pas son bruit ? Et, de notre côté, voyez comme le terrain se creuse en gorges latérales qui toutes convergent au même bord ! Pour-