Page:Leopardi - Poésies et Œuvres morales, t2, 1880, trad. Aulard.djvu/22

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Mais le souffle et la vie me manquent pour ces propos d’amour. Le temps est passé et il ne m’est pas donné de rappeler ce jour. Avec l’étincelle vitale, ton image chérie s’éloigne enfin de mon cœur. Adieu. Si mon amour ne te fut pas importun, envoie demain, à l’approche de la nuit, un soupir à mon cercueil. »

Il se tut, et bientôt le souffle lui manqua avec la voix, et son premier jour heureux s’enfuit de ses regards avant le soir.