Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/361

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raires, des cancans de servantes et de fournisseurs du quartier Clignancourt, et quoiqu’il en ait été même question dans les rapports de police, le silence des magistrats belges suffirait à prouver qu’il n’y a pas lieu de la tenir pour sérieuse et démontrée. De cette accusation, la mémoire du poète doit par conséquent être allégée.

L’allégation, sans preuves, d’une femme désireuse d’obtenir un jugement de séparation, et des potins, plus malicieux que malveillants au fond, car dans les milieux de poètes, d’artistes, de journalistes, on propageait cette médisance, sans y attacher plus d’importance qu’à une formule de débinage professionnel et de blague courante, ne doivent pas être retenus comme des faits exacts et vérifiés. Il était bon, pour obéir au cher mort, qui me l’avait expressément recommandé, de détruire cette légende scandaleuse. J’exécute sa constante et suprême volonté, en m’efforçant de faire toute la lumière sur ces obscurités de la vie glorieuse et désespérée de l’auteur de Sagesse.