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Chez toi, je lirai en masse, me remettrai au courant, j’en ai besoin, depuis des années que je vis chez les Anglais, les curés, les croquants et les nourrissons de l’A. P. Et je tirerai des plans pour, dès fadé par « mon » notaire d’un billet de mille, à récupérer un peu plus tard, sur un ancien vicaire de Saint-Gervais un de 1500, — dur morceau un vicaire de Saint-Gervais ! mais un joli morceau : 1500 ! et pour devenir enfin pratique !

Amour, un volume de vers, va paraître chez Vanier. Il y a un des principaux morceaux dédié à Edmond Lepelletier. Tu verras ça.

Et Lebesgue et le Mot d’Ordre ?

J’attends anxieusement ta réponse, et te serre bien les deux mains.

Ton ami affectionné
P. Verlaine.


Hôpital Broussais, salle Follin, 26 octobre 1887.
Cher ami,

Je te le répète, je tâcherai de faire le plus tardif possible le jour de ma sortie d’ici. Je te préviendrai toujours d’avance, si faire m’est loisible. Aussi bien le temps s’avance, et je compte fermement sur mes 943 francs et des centimes pour vers le 16 novembre prochain. Cette somme, coïncidant peut-être avec quelques « rentrées » probables, me permettra, tout en m’occupant de récupérer ma créance de 1500 francs, dont te parlait ma lettre « un peu agitée », de m’habiller un peu plus, de me choisir un local convenable et d’attendre en travaillant pour les journaux, et de chercher des leçons ou emplois, etc.

Un volume de moi va paraître, Amour. C’est catholique, pas clérical, bien que très orthodoxe.

Une pièce t’est dédiée, dans le ton simple et descriptif du Nocturne Parisien et du Grognard de mes deux premiers volumes à dédicaces. Je pense que ce livre, plus varié de ton que Sagesse, aura quelque succès, qui pourra m’ouvrir une voie dans des choses un tantinet lucratives. — Suivra Parallèlement, un recueil tout à fait « profane » alors, et même assez roide, amusant, je crois. Ces deux machins, absolument finis, et sous presse pour ainsi dire.