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Page:Leprince de Beaumont - Le Magasin des enfants, 1843.djvu/27

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DEUXIÈME DIALOGUE.

SOPHIE.

Puisque vous le voulez, je vous dirai ce que je pense ; vous n’avez pas le bon esprit, mais ce n’est pas votre faute, personne ne vous à jamais appris qu’il y en avait deux, et je suis sûre que vous vous corrigerez, quand on vous aura dit comment il faut faire pour cela.

JULIETTE.

Vous êtes bien bonne de m’excuser, je vous assure que vous avez raison ; je veux me corriger ; mais j’ai peur de ne pouvoir y réussir. Si vous vouliez prier votre institutrice de m’apprendre comment je dois faire, je vous aurais bien de l'obligation.

SOPHIE.

Je suis sûre qu’elle le fera avec beaucoup de plaisir. Elle n’est jamais si contente que lorsqu’elle trouve des jeunes demoiselles de bonne volonté qui veulent devenir habiles et vertueuses ; elle a déjà engagé quelques-unes de mes amies à venir passer l’après-dînée avec moi, trois fois la semaine, pour nous instruire en nous amusant. Je lui dirai que vous souhaitez être de cette partie. Ne pensez-vous pas ainsi ?

JULIETTE.

De tout mon cœur ; vous n’aurez qu’à m’avertir quand vous voudrez commencer, je viendrai des premières.

cul-de-lampe
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