Page:Leprohon - Antoinette de Mirecourt ou Mariage secret et chagrins cachés, 1881.djvu/351

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malgré les perquisitions actives dirigées contre lui, ne revint jamais en ce pays. Il fut accueilli avec empressement en France où, à cette époque, on recevait à bras ouverts les Canadiens qui laissaient leur pays natal pour venir vivre sur le sol de la mère-patrie. Quelques années plus tard, il forma de nouveaux liens et des amitiés nouvelles qui lui procurèrent le bonheur, mais qui ne lui firent jamais oublier ceux de son enfance et de sa jeunesse.

Le savant M. d’Aulnay retourna à ses livres avec une nouvelle ardeur, après l’étrange période de trouble et de confusion qui avait passé sur son ménage. Sa jolie femme continua ses coquetteries d’autrefois et fut toujours prête à aider ses jeunes amies dans leurs affaires de cœur, mais elle professa jusqu’au dernier instant de sa carrière une prudente horreur des mariages secrets.