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veur, car en elle-même elle craignait que la vie indolente que menait la jeune mariée pourrait lui communiquer des idées d’oisiveté et de dépenses qui la rendraient plus tard incapable de prendre la conduite d’un ménage.

La conclusion de tout ceci fut qu’Armand serait immédiatement mis en possession du legs que son père avait laissé à sa tante. Une partie de ce legs, sagement placée, rapporterait un intérêt raisonnable, tandis qu’on en déduirait une somme suffisante pour monter une maison, quoique sur la plus petite échelle possible.

— J’espère, mon neveu, que notre décision a été très-prudente, dit gravement la tante Ratelle au moment où ils se séparèrent. On pourrait peut-être dire qu’il aurait été plus sage de laisser les affaires telles qu’elles étaient, mais tu es à présent un homme marié à qui l’on peut certainement confier la direction de ses propres affaires. Dans tous les cas, deux qualités te sont éminemment nécessaires : l’économie et la fermeté ; aies soin que ni l’une ni l’autre ne te manquent.