Page:Lermina - L’Énigme.djvu/118

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dence… hélas ! je n’avais pas lu ces lettres… je ne savais pas que la vérité éclatât à chaque ligne. Il m’écoutait, presque souriant. Alors j’eus peur que ce calme ne cachât quelque sinistre résolution… je lui parlai de vous, Georges ! vous qu’il aimait tant, et qui, — je me rappelle avoir employé cette expression, — aviez conquis par vingt ans d’amour le droit de vous dire son fils. La nuit s’écoulait. Il me semblait presque convaincu, je ne puis dire consolé ; mais je ne redoutais rien. Doucement, avec des paroles tendres et consolantes, il me força de rentrer dans ma chambre. Je n’aurais pas dû le quitter !… mais j’étais épuisée ! je m’endormis sur un fauteuil… Vous savez le reste…

M. de Samereuil pleurait. Georges, impassible maintenant, avait les yeux ouverts, fixés sur la boiserie. Ce fut un moment de cruelle angoisse.

Alors Georges dit :