Page:Lermina - L’Énigme.djvu/30

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visage du mort, Germaine, qui était restée auprès de M. Maleret, laissa échapper une sorte de grondement rauque et, par un mouvement involontaire, sans doute, sa main se posa sur le bras du maire. Celui-ci la regarda et, voyant son visage décomposé :

— Comment le général a-t-il pu se tuer, lui qui était tant aimé ? dit-il.

Elle lui lâcha brusquement le bras.

Madame de Morlaines se releva, puis elle pria les porteurs de déposer le cadavre dans un salon du rez-de-chaussée. En quelques instants, seule — car Germaine, sombre, restait sur le perron, insensible en apparence à tout ce qui se passait autour d’elle, — la comtesse avait disposé une sorte de chapelle funéraire. Elle pleurait et ne s’interrompait que pour essuyer les larmes qui mouillaient ses joues.

Un des paysans lui dit :

— Voici le pistolet, madame.

Elle le prit, le considéra attentivement,