Page:Lermina - L’Énigme.djvu/49

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tre et le reçut dans ses bras. Le jeune homme, dont les traits respiraient, sous leur teinte bronzée, cette énergie que donne l’habitude du danger, s’appuya sur l’épaule du vieil ami de son père et, ne doutant plus, frappé en plein cœur par la foudroyante réalité que jetait à ses derniers doutes l’évidence des préparatifs funèbres, se mit à sangloter comme un enfant.

— Du courage, enfant, du courage ! murmurait le commandant.

Est-ce que le courage était possible !… il y avait trois ans que Georges avait dit adieu à son père, et depuis ces trois années, pas un jour ne s’était passé sans qu’il songeât au retour. Il semblait qu’il y eût entre ces deux hommes un lien autre que celui du sang : c’était comme une fraternelle amitié qui leur faisait communes les joies, les douleurs, les espérances et les désillusions.

Lorsque Georges avait appris les pro-