Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/124

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rempliraient, au besoin, l’office de paratonnerres et, soutirant pour ainsi dire l’électricité — s’il était vrai que l’engin en fût saturé — la forcerait à se perdre dans la terre.

« Ces préparatifs durèrent assez longtemps. L’impatience du public grandissait à chaque instant.

« Malgré les efforts des agents, on s’était accroché aux planches de la palissade au-dessus de laquelle surgissaient des centaines de têtes.

« M. Lépine conféra un instant avec M. Loustalot qui se refusa à admettre un danger réel. En tout cas, conclut-il, nous sommes en mesure d’y faire face.

« — Agissez donc, dit le préfet qui se tint au premier rang, avec sa crânerie ordinaire.

« M. Loustalot appela alors un de ses aides qui s’approcha, armé d’une longue tige de métal, dont un gant de caoutchouc empêchait le contact avec sa peau, et après s’être assuré que les appareils de déperdition étaient en état de fonctionnement parfait, mit la baguette métallique en contact avec le toit de l’engin…

« À ce moment éclata une détonation terrible, pareille à celle d’un canon de petit