Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/238

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girations de rayons, tantôt se brisant sur un plan sombre, comme un espace sans fond, tantôt jaillissant dans le vide comme des balles de plomb en fusion.

Sir Athel, enthousiaste, avait sauté le premier par l’issue ouverte et était tombé sur une plate-forme, sommet d’un vaste pylône d’où la grotte dominée semblait étendre à l’infini ses richesses de reflets et ses queues de comète.

Les deux autres l’avaient suivi.

Éblouis, les pupilles dilatées, ils regardaient, jouissant de cette ivresse de beauté, jouant comme des enfants avec ce kaléidoscope de splendeur, ayant tout oublié : les fatigues, les affres de la mort qui étaient passées sur leurs têtes, s’enveloppant dans cette magnificence qui les pénétrait, rallumant en eux la volonté de vivre !

Sir Athel, le premier, s’était ressaisi ; s’arrachant à l’étourdissement physique qu’il avait subi, il cherchait à se rendre compte des dimensions de la grotte, de son origine, de son orientation.

Il n’en pouvait douter, cette excavation glaciaire datait de périodes si lointaines que,