Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/256

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nous, des colosses monstrueux, engourdis depuis la période glaciaire, c’est-à-dire depuis des époques dont nous ne pouvons calculer l’éloignement ; aujourd’hui, sous l’influence de la surélévation de la température — que nous avons déterminée, nous, moi surtout, imprudent et stupide ! — soudain se réveillent, ressuscitent de leur sommeil séculaire…

« Que va-t-il se passer ? Nulle intelligence humaine ne peut le prévoir !

Bobby, comme frappé d’une idée subite, se rappelant des mots entendus à l’école :

— Ce sont des animaux antédiluviens !… s’écria-t-il.

— Ni plus ni moins, mon petit père, fit le reporter qui s’efforçait de retrouver sa gouaillerie parisienne. Quelque chose comme le Diplodoccus du généreux M. Carnegie, que, si nous vivions encore demain, nous pourrions aller voir ensemble au Jardin des Plantes… quand ça vous marche sur un cor, ça fait mal, je t’en donne mon billet !…

Et, dans les profondeurs de la grotte, les mouvements s’accentuaient… C’était comme un froissement de lourdes étoffes, puis des coups sourds comme de lourdes poutres qui se