leur serra avec une force nerveuse dont ils l’eussent cru incapable.
« Dites-moi que vous m’aiderez, et je vous dirai ce qu’il m’a dit cette nuit…
— Vous savez bien que nous vous aimons beaucoup, ma petite Marthe, dit Fanny.
— Ce n’est pas cela que je veux entendre !… Dites-moi : « Je vous aiderai ! »
— Eh bien ! nous vous aiderons !…
— C’est cela… merci !… Maintenant, je suis plus tranquille. C’est un grand secret qu’il m’a confié là… et qui va peut-être pouvoir nous aider beaucoup… Il m’a dit si douloureusement, si douloureusement… « Marthe ! Marthe ! je voudrais reposer en terre sainte… va chercher mon cadavre !…
« Alors je lui ai demandé :
« — Dites-moi, André, où est votre cadavre ?
« Et il m’a répondu :
« — Eh bien, mais !… Il a caché mon cadavre dans la malle !…
« Et, là-dessus, il a disparu comme de la fumée… Qu’est-ce que vous dites de ça ?… Nous savons maintenant où est son cadavre… il faudrait savoir où est sa malle… ça sera peut-être très difficile… On a cherché parfois des cadavres dans des malles pendant des mois, des années… Rappelez-vous l’affaire dont nous a tant parlé le Dr Moutier, l’affaire Gouffé, je crois… Enfin, il faudra être bien prudent parce que Saint-Firmin a dû prendre ses précautions !… Et maintenant, descendons… descendons vite ; revenons à la maison, car mon mari ne sera plus longtemps à rentrer… Je veux qu’il