Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/348

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avec Larsan, et le sac en revenait tout seul. Quant à Rouletabille il nous dit :

— Larsan n’est pas mort, soyez-en sûrs ! Jamais la situation n’a été aussi effroyable, et il faut que je m’en aille !… Je n’ai pas une minute à perdre ! Vingt-quatre heures ! dans vingt-quatre heures, je serai ici… Mais jurez-moi, jurez-moi tous deux de ne point quitter ce château… Jurez-moi, monsieur Darzac, que vous veillerez sur Mme Darzac, que vous lui défendrez, même par la force, si c’est nécessaire, toute sortie !… Ah ! et puis,… il ne faut plus que vous habitiez la Tour Carrée !… Non, il ne le faut plus !… À l’étage où habite M. Stangerson, il y a deux chambres libres. Il faut les prendre. C’est nécessaire… Sainclair, vous veillerez à ce déménagement-là… Aussitôt mon départ, ne plus remettre les pieds dans la Tour Carrée, hein ? ni les uns ni les autres… Adieu ! Ah ! tenez ! laissez-moi vous embrasser… tous les trois !…

Il nous serra dans ses bras : M. Darzac d’abord, puis moi ; et puis, en tombant sur le sein de la Dame en noir, il éclata en sanglots. Toute cette attitude de Rouletabille, malgré la gravité des événements, m’apparaissait incompréhensible. Hélas ! combien je devais la trouver naturelle plus tard !