Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à Bezaudin dès qu’ils furent seuls… je finirai par croire comme vous que l’on s’est beaucoup trompé sur le compte de Titin ! Mais, dites-moi, pendant que vous y étiez, vous n’avez pas pensé à lui faire part de cette idée que vous aviez eue dans le temps et qui n’était peut-être pas si mauvaise que ça ?

— De quelle idée parlez-vous donc, monsieur Supia ?

— Comment ! vous l’avez oubliée ? Il s’agissait de demander à Titin, en lui promettant de passer l’éponge sur le passé, de bien vouloir me rendre les principaux objets, le mobilier surtout qu’il s’était amusé à faire disparaître de la « Bella Nissa ».

— Mais, c’est Hardigras qui vous a pris tout cela ! monsieur Supia.

— Christo ! n’est-ce point Hardigras qui m’a pris ma pupille et n’est-ce point Titin qui me la rend ?

— D’accord, monsieur Supia… Hardigras fait si bien ce que désire Titin, que j’aurais pu, en effet, lui dire en passant quelques mots qui eussent arrangé les affaires de la « Bella Nissa », mais j’ai déjà arrangé l’affaire Agagnosc ! On ne saurait tout faire le même jour !

— Arrangez-moi encore celle-là, supplia Hyacinthe, et vous n’aurez pas à le regretter.

— Si votre affaire est arrangeable, je vous l’arrangerai, même si vous ne devez pas m’en être reconnaissant, monsieur Supia !…

— Elle est tout à fait arrangeable ! Beaucoup plus que celle de Mlle Agagnosc dans laquelle vous avez si bien réussi !

— Ce n’est point mon avis, monsieur. Dans l’affaire Agagnosc, j’ai pu convaincre facile-