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XV

De quelques petits malheurs qui survinrent à Titin-le-Grand

Le voyage s’accomplit assez silencieusement. Odon Odonovitch paraissait préoccupé ; de son côté Titin avait son idée. Comme ils arrivaient à Nice et que l’auto se dirigeait vers la place Masséna, Titin demanda au comte de bien vouloir le conduire auprès de son consul. Odon Odonovitch donna immédiatement des ordres en conséquence.

— Ah ! zé comprends ! fit-il.

— Vous me pardonnerez, Odon Odonovitch, comte etc…, vous avez pris vos précautions, je prends les miennes.

— C’est tout naturel ! acquiesça le comte.

Ils étaient arrivés. Le consul reçut le comte et Titin avec de grandes démonstrations de dévouement. Titin lui montra l’enveloppe qui contenait la lettre de Marie-Hippothadée. Le consul reconnut les armes et le cachet de Transalbanie.

Titin se tourna vers le comte :

— Y aurait-il un gros inconvénient à ce que je montre la lettre ?

— Noullement ! fit le comte.