Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/301

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a quelque chose de cassé entre nous puisque tu as cru que je t’avais manqué avec Nathalie et que tu as pu arranger un pareil guet-apens.

— Pourquoi est-elle ici ? répliqua la voix rude du Babazouk, toujours sans oser regarder Titin.

— Et moi, tu sais pourtant bien pourquoi j’y suis venu, « Troun de pas diou ! » Lisez donc ceci, monsieur Galavard !

Le collègue de M. Bezaudin lut la lettre que lui tendait Titin et qui était signée, comme nous l’avons vu, de Giaousé.

— C’est vous qui avez écrit cela ? demanda-t-il au Babazouk.

Celui-ci ouvrit des yeux énormes.

— « Avaï ! » Jamais, monsieur le commissaire !… on a imité mon écriture. Ça n’est pas moi qui ai écrit cela !

Le commissaire rendit le papier à Titin qui le fourra dans sa poche en haussant les épaules.

— On verra, fit-il.

— Et vous, madame, demanda Galavard à Nathalie, pourriez-vous nous dire comment vous êtes ici ? Pardonnez-moi si je vous interroge, car mon rôle est terminé, mais puisque M. Titin m’y convie, je pourrais peut-être vous être utile à tous en vous aidant à démêler ce curieux imbroglio.

— Madame est venue, dit Titin, poussée par la curiosité. Madame désirait connaître depuis longtemps qui était Hardigras ! Hardigras le savait sans doute, car il a envoyé à madame le mot suivant.

Et il fit passer sous les yeux de Galavard le