— « Pezevengh » ! fit Supia très calme, je ne comprends pas !
— Connaissez pas « pezevengh » ? En Transalbanie, « pezevengh » est celui qui vit de l’argent des « patchouaras » !
— « Patchouaras » ?
— Oui ! celles qui donnent de l’argent, aux « pezevengh » !
— Après tout, vous devez mieux vous y connaître que moi ! Vous êtes de ce pays-là, mon cher prince, mais je vous en prie, asseyez-vous ! Et surtout, calmez-vous !
— Assez d’histoires… Je ne me laisserai pas rouler… Je suis un « palikare » ! moi !
— « Palikare » ! je veux bien. Je ne vous ai jamais dit que vous n’étiez pas un « palikare » !
— Un « palikare » ne craint rien. Et vous allez voir ce que pèse un « pezevengh » devant un « palikare » !
— Bah ! ils finissent bien par s’entendre ! émit sans plus s’émouvoir M. Hyacinthe Supia.
Le prince frappa du poing sur le bureau :
— Pourquoi deux cent soixante-quinze francs quatre-vingt-cinq ? hurla-t-il.
— Ah ! nous voici revenus à la question ! J’aime mieux ça, fit le « boïa »… Pourquoi deux cent soixante-quinze francs quatre-vingt-cinq centimes ? Eh ! mais, mon cher prince, c’est parce que c’est tout ce que l’on vous doit.
— Bandit !
— Mon cher Hippothadée, vous me traitez de bandit ! J’aurais pu, moi, vous traiter d’escroc et qui, mieux est, vous faire jeter aux