Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/342

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Titin, ils sont tous devenus enragés ! Vous savez que Nathalie a disparu ?

— Je m’en f… ! grinça le « boïa ».

— Moi aussi, répliqua Castel, mais c’est pour vous expliquer. L’autre jour, des gens de la Torre, menés par le Bolacion, se sont rencontrés avec Giaousé et sa bande. Il faut que Giaousé se déclare enchanté du départ de Nathalie. Le Bolacion s’est mis à plaisanter, méchamment, comme à son habitude, et il a fait entendre que Nathalie avait bien choisi son moment pour disparaître, le moment où Titin avait disparu lui-même.

— Bon à savoir ! fit le « boïa ». Tu ne pourrais pas aller plus vite ?

— Tenez-vous aussi à ce que je vous casse la figure ? J’en reviens au Giaousé et au Bolacion. Il n’en a pas fallu davantage. On s’est fichu des coups. Ceux de la Fourca ont eu le dessous. Hier, la maison du Bolacion a brûlé à la Torre. C’était peut-être un accident. On dit que c’était une vengeance de ceux de la Fourca. Et aujourd’hui, c’est la Fourca qui brûle. Un pays si tranquille depuis des années. Tout ça, c’est la faute à Titin. Le malheur est qu’on ne sait pas où tout cela s’arrêtera ! Pendant ce temps-là, il doit rigoler, lui et sa Nathalie !

— Tais-toi, Castel ! Tais-toi, malheureux ! Ne dis jamais des choses pareilles, ce Titin est terrible. Il m’a déjà fait bien du mal et je crains qu’il ne m’en fasse encore, hélas !

— Oui, patron. Je vois qu’il y a quelque chose. Vous m’avez l’air bien inquiet !

— Castel ! regarde comme cela flambe là-