Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/432

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— Oui… mais parmi ceux qui vous ont poursuivi, il y a des figures de leur connaissance !

— De vilaines figures ! fit Titin.

— Oui… nous avons bien cru reconnaître quelques loups des Gorges du Loup ! Tout cela, c’est de la clique au Bolacion.

— Je n’y comprends plus rien ! s’exclama Titin.

— Nous non plus, dit Ordinal, mais nous voulons comprendre et tout nous dit que c’est de ce côté-là que nous comprendrons ! Tout le mal apparent est sorti du fond des Gorges du Loup !… C’est de là qu’est venue la terreur qui s’est répandue en quelques semaines dans la contrée. On a tenté de faire se brouiller ceux de Torre et ceux de la Fourca pour créer plus de désordre encore, mais dans tout ce désordre, derrière ces attaques nocturnes, ces pillages, il y avait une idée. Fruit d’une criminelle propagande internationale aux yeux des autres, cette idée a bien des chances d’être la plus plate des idées !

— Ah ! c’est une idée d’héritage ! s’écria Toinetta.

— À la suite de certains propos tenus devant nous par le prince Hippothadée, avoua doucement M. Ordinal.

— Et la pensée ne vous est pas venue, releva tout de suite Toinetta, que ce pouvait bien être le prince lui-même…

— Non ! madame !… car s’il en avait été ainsi, le prince se fût tu et il ne nous aurait pas chargés de retrouver l’héritière la plus directe de M. Hyacinthe Supia, la Cioasa disparue !