qu’il avait accepté néanmoins parce qu’elle lui permettrait d’entrer dans la famille et de voir chaque jour celle à laquelle il n’avait jamais cessé de penser !…
Pour le reste, il convenait de montrer quelque patience. Avec un caractère comme celui d’Antoinette et les dispositions qu’il lui connaissait, Mlle Agagnosc aurait bientôt mis tous les torts de son côté, et, n’est-ce pas ? le divorce n’était point fait pour les chiens !
Là-dessus, tous trois s’étaient embrassés tendrement et, ayant scellé ainsi la réconciliation, ils cherchèrent M. Supia pour lui faire part de la bonne nouvelle.
Mais ils ne le trouvèrent point, car ce dernier, entre temps, en avait reçu une mauvaise.
On lui avait apporté un communiqué de M. le commissaire Bezaudin qui lui apprenait que l’on avait enfin des nouvelles de MM. Souques et Ordinal.
On venait de retrouver les deux inspecteurs de la Sûreté à Naples, dans un bien fâcheux état au fond d’un vieux caboteur, sur lequel Hardigras, aidé d’un ami, leur avait procuré un passage gratuit…
Les détails manquaient.
MM. Souques et Ordinal, encore tout fumants de l’aventure, avaient télégraphié qu’ils iraient prochainement à Nice, mais qu’ils comptaient bien que l’on ne ferait rien en leur absence et qu’ils continuaient à répondre de tout.
Mais M. Supia en avait assez de la police et il profita de ce qu’on l’avait laissé seul avec Antoinette pour mettre tout amour-propre de côté et lui demander si elle était toujours dans