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de l’agriculture ; pour cela, il faut la disparition des petits propriétaires… »

« M. Camille Pelletan. — C’est cela !

« M. Jaurès. « … qui ne sont ni assez éclairés ni assez riches ; il faut aussi la disparition des fermiers qui sont impuissants à s’adapter aux nécessités du progrès. »

« M. Gabriel Dufaure. — C’est le phalanstère !

« M. Jaurės. — Et l’honorable M. Leroy-Beaulieu…

« Au centre. — Il s’est trompé !

« M. Jaurès. — Vous avez beau nous dire qu’il s’est trompé. Je cite, je constate simplement.

« M. Chastenet. — Les extrêmes se touchent !

« M. Jaurès. — Je ne mets pas ces paroles à votre compte et vous auriez le droit de protester si j’imputais à M. Leroy-Beaulieu des paroles qui ne fussent pas les siennes, je me borne très honnêtement à citer une opinion qui n’est pas la vôtre.

« M. Gabriel Deville. — Et qu’il enseigne au nom de l’État. »

M. Jaurès, plus loin, analyse plus longuement les idées qu’il m’attribue, mais sans prétendre les reproduire dans les termes mêmes. Je m’en tiens à l’énoncé prétendu textuel de mon opinion sur la propriété foncière et son exploitation n’y reconnaissant aucunement mes appréciations, beaucoup plus complexes que celles que me prêtait l’orateur socialiste, et ayant en vain cherché pendant plusieurs jours la phrase, d’ailleurs dépourvue de son contexte, que l’orateur avait jugé à propos de dire textuellement tirée de mes écrits, j’ai pris le parti d’écrire à M. Jaurès la lettre suivante :


« Paris, le 30 juin 1897.
« Monsieur le Député,

« Je lis dans le Journal Officiel du 27 juin (page 1693) que, dans votre discours du 26, vous m’avez fait l’honneur de me citer, ajoutant que vous vous rappeliez le texte même de mes paroles et les mettant, d’ailleurs, entre guillemets.