logne en 1831, ou de la campagne de Hongrie en 1849, ont été relativement aussi grandes. L’armée du Caucase perd, dit-on, 20,000 hommes par an, et l’on estime que les pertes des Russes dans le Caucase, depuis le commencement de la lutte contre les populations circassiennes, ont été de près de 500,000 hommes (Quaterly Review March 1854). Au dire d’un partisan enthousiaste de la Russie, le baron d’Haxthausen, la moitié des recrues mourait autrefois de fatigues, de maladies et de langueur, et cette mortalité serait encore de près d’un tiers. Toutes ces données, empruntées à l’une des monographies militaires les plus estimées de notre temps, le livre du baron de Moltke, et à l’un des ouvrages les plus empreints de russomanie, le livre du baron d’Haxthausen, suffisent à justifier les appréciations du docteur Chenu, d’après lequel 630,000 Russes auraient été enlevés par la guerre de Crimée.
Voici le tableau récapitulatif des pertes subies par toutes les armées en présence durant la guerre :
Tués |
Morts de blessures ou de maladies |
Total
| ||
Armée | française 1854-56 |
10,240 |
85,375 |
95,615
|
» | anglaise 1855-56 |
2,755 |
19,427 |
22,182
|
» | piémont 1854-56 |
12 |
2,182 |
2,194
|
» | turque 1853-56 |
10,000 |
25,000 |
35,000
|
» | russe 1853-56 |
30,000 |
600,000 |
630,000
|
53,007 |
731,984 |
784,991
|