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LES GUERRES CONTEMPORAINES

mais nous croyons devoir le maintenir ; il résulte d’un examen attentif des faits, et nous le soumettons en toute confiance à toutes les critiques : la méthode que nous avons suivie pour l’obtenir est aussi simple que naturelle : le résultat doit être à l’abri de tout reproche.

La presque totalité de ces dépenses fut couverte par des emprunts, il fallut cependant recourir aux impôts. Le droit de consommation sur l’alcool fut porté de 34 fr. par hectolitre à 50 : on espérait de ce chef un boni de 30 millions. L’impôt sur le prix des places dans les chemins de fer fut également élevé ; de ce chef on croyait à un boni de 6 millions : on créa le droit de dixième sur le prix des marchandises transportées à grande vitesse, c’était un boni de 1,800,000 fr. : enfin on créa le second décime de guerre, qui comme on le sait survécut longtemps à la guerre : ce dernier impôt devait procurer 52 millions au trésor. Ainsi des impôts furent créés par la guerre, qui lui survécurent. Le trésor fut grevé d’une charge permanente pour les intérêts des emprunts. D’après le budget définitif de 1853, arrêté par la loi du 25 juin 1856, le service de la dette n’absorbait que 374,484,506 fr. 74 : dans le budget définitif de 1856, ce service réclama 71,709,380 francs en plus. La dette flottante qui était en 1853 de 614,980,562 francs se trouvait en 1857 de 893,281,625 francs. Les non-valeurs et remboursements qui étaient de 98 millions en 1853, furent de