Page:Les Amours secrètes de M. Mayeux, 1832.djvu/16

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ploie ce mot de préférence parce qu’en mettant le b sens dessus-dessous, il rassemble à lui seul les trois objets qui donnent le plus de jouissance, con, cu, pine). Quoiqu’il en soit, je redoublai de soins pour elle, et un jour de l’an, c’était celui de 1813, ses maîtres étant sortis, elle resta seule de toute la maison ; j’arrivai, elle me reçut avec joie, car elle s’ennuyait, je lui tins les propos les plus tendres et je fis si bien que déjà sa gorge était haletante et découverte, sa chemise relevée et ma main à l’ouvrage. Je la renversai au pied de son lit et je vis sa motte d’un beau noir et le corail qui laissait par son ouverture le chemin libre à mes désirs ; j’allais les satisfaire, mais un torrent de larmes et ses prières qu’elle appuyait de baisers, me firent trop d’effet, je lâchai prise.

On me donnera le nom qu’on voudra, mais je soutiens qu’il fallait être un héros, ou pour aller plus avant, ou pour faire comme moi.

Mais d’ailleurs soyez tranquille, le diable ne perdit pas ses droits. Le mardi gras suivant elle vint chez mes parens, apportant un chapeau que sa maîtresse l’avait chargé de prendre en route, chez une dame à qui elle l’avait prêté. Nous allâmes tous ensemble à la barrière, et quand vinrent huit heures du soir, il fallut qu’elle s’en allât, je la reconduisis. Mes parens qui voulaient rester, me donnèrent la clef, afin qu’elle