Page:Les Amours secrètes de M. Mayeux, 1832.djvu/39

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bonne amie sous le bras ; elle vint à moi, me souhaita le bonjour, s’informa de mes affaires et pendant ce temps trouva le moyen de me pincer le bras de manière à enlever le morceau : la douleur fut excessive, mais il fallut me contenir pour l’autre qui se serait bien douté de la chose qui lui donnait le droit de se venger ainsi. Une autre Louise la remplaça immédiatement : c’était une cuisinière de la rue du Caire. Chaque fois qu’elle passait devant l’endroit où je travaillais elle me faisait les yeux doux ; je sortis un soir, je la rejoignis, et après plusieurs propos agréables je la fis entrer dans une allée, où je m’assurai par mes mains de son sexe ; une fois sûr que mon vit trouverait chez elle à se loger, je la conduisis aux Trois-Lurons, qui, pour la deuxième fois prêtèrent asile à mes amours : je lui rendis deux fois les honneurs dus à son sexe. Elle s’en alla très-contente de moi, espérant bien me retrouver au besoin ; mais elle comptait sans son hôte : elle eut beau revenir, passer devant moi en me faisant signe de la suivre, je ne sortis plus, et cela parce qu’elle était cuisinière, et que je n’ai jamais aimé ce genre de femme.

Pour passer d’une profession servile à une indépendante, je jetai les yeux sur une modiste du passage ; c’était bien la plus laide guenon qu’on puisse voir, mais elle était ma payse

  
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