Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/12

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Il s’embarque, et plein de sa flamme
Ogier périt dans l’Orient.
Chaque nuit un spectre effrayant
Vient baiser la main de sa dame.
De vos amants, jeunes beautés,
Ne rebutez pas la constance.
« Montez chez moi, messieurs, montez ;
« J’ai des appas, messieurs, tâtez ;
« Venez, nous ferons connaissance.
« J’aurai beaucoup de complaisance,
« Beaucoup, beaucoup de complaisance. »




LE GRAND MARCHEUR.

Air : Mirliton, mirlitaine.


Je suis un marcheur agile ;
J’ai le pied bon, le corps sain.
À la campagne, à la ville,
Jour et nuit je vais grand train.
Leste et gai, j’enfile, j’enfile, j’enfile,
J’enfile droit mon chemin.

Lorsqu’une fille nubile
Devant moi trotte à dessein,
La poursuivre m’est facile…
Je cours, l’attrape, et soudain,
Leste et gai, j’enfile, etc.