Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/14

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mam’zelle Zirzabelle ; moi qui ai des vues propres sur cette demoiselle, j’apprête mon affaire ; je cours, je monte au sixième, j’arrive sur le derrière, et j’dis : Me v’là.



Salut, mam’zelle Zirzabelle ;
J’vous apporte un p’tit lav’ment ;
Ça vous r’f’ra l’tempérament.
Allons, tournez-vous, mam’zelle.
Ell’ m’répond avec dédain :
— Fi ! monsieur, pas tant d’raideur ;
Car zamais zapothicaire
Ne verra c’que, par pudeur,
Z’ne fais voir qu’à ma sèr’ mère.
— C’que vous m’dit’s là n’prouve rien ;
Vous mentiez drès étant p’tite,
Drès étant p’tite.


Et puis d’ailleurs, mam’zelle, c’est pour vot’ bien ce qu’on en fait ; vous avez une inflammation de bas-ventre : il faut laver ça, mam’zelle ; r’gardez, j’l’ai dressé exprès pour vous. Allons, prenez, prenez.


Ça vous f’ra du bien tout d’suite,
Ça vous f’ra du bien.

— Zil est par trop vrai qu’ça m’brûle ;
Qu’z’ai besoin d’rafraîchissans.