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CONTES ARABES.

ter à cheval, et le pêcheur leur servit de guide.

Ils montèrent tous la montagne ; et à la descente, ils virent, avec beaucoup de surprise, une vaste plaine que personne n’avait remarquée jusqu’alors. Enfin ils arrivèrent à l’étang, qu’ils trouvèrent effectivement situé entre quatre collines, comme le pêcheur l’avoit rapporté. L’eau en étoit si transparente, qu’ils remarquèrent que tous les poissons étoient semblables à ceux que le pêcheur avoit apportés au palais.

Le sultan s’arrêta sur le bord de l’étang ; et après avoir quelque temps regardé les poissons avec admiration, il demanda à ses émirs et à tous les courtisans, s’il étoit possible qu’ils n’eussent pas encore vu cet étang, qui étoit si peu éloigné de la ville. Ils lui répondirent qu’ils n’en avoient jamais entendu parler. « Puisque vous convenez tous, leur dit-il, que vous n’en avez jamais ouï parler, et que je ne suis pas moins étonné que vous de cette nouveauté, je suis ré-